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Fely & Hunt'
Because tonight is not your night
...The King & the Queen...

Les parents du jeune Hunter Chace Bishop, plus souvent appelé Hunt par ses amis, avaient décidé de l’envoyer dans ce fichu camp, pour qu’il revienne sur le droit chemin, comme on dit, et qu’il soit à nouveau «  quelqu’un de bien ». Comme si son mode de vie actuel faisait de lui quelqu’un de mauvais… Enfin, quand même un peu - beaucoup - vu qu’il jouait avec les sentiments des femmes. Non, plus d’attache pour lui ! C’était finit ! Terminé ! Game Over ! Pourquoi ? Tout simplement parce que les personnes proches de lui décédait.. Oui, au fond, il se sentait malchanceux, comme s’il portait vraiment la poisse. Et puis, en ne s’attachant pas, il s’évitait de souffrir plus tard, ce qui n’était pas plus mal tout bien réfléchis. En tout cas, ce mode de vie la satisfaisait amplement. Pas besoin de plus. Il avait quelques amis, et surtout, il avait Peyton. Son plus fidèle acolyte depuis toujours, ou presque. Ceci dit, Hunt n’était pas encore au courant de sa relation avec sa sœur, Sasha, et de ce qu’il leur était arrivé… Tant mieux ! Pour l’instant, il avait assez de soucis comme ça. Le premier était de trouver un moyen pour reparler à Sasha… Mais c’était quelque peu peine perdue selon lui. Après tout, cela faisait quatre ans qu’ils ne s’étaient pas adressé la parole, et pourtant, il n’avait jamais cesser d’espérer. Le second était de sortir de son trou à rat et de trouver l’aéroport le plus proche, direction la maison… Quoi que cette mission se révélait être on ne peux plus dur. Pourquoi ? Parce qu’autour du village dans lequel le camp était installé, il n’y avait que, ou presque, de la cambrousse ! Hunt’ avait déjà réussit à se perdre… Et ce n’avait pas été très glorieux pour lui. Cela dit, en attendant de trouver une solution, il aimait rendre la vie plus que difficile à ces fichus éducateurs de mer** ! Pour qui ils se prenaient eux avec leurs idées utopistes à souhait ! Comme si des ados en pleine crise allaient vraiment changer de comportement du jour au lendemain, tout ça parce qu’ils étaient en Afrique ! Bonne chance ! Ils allaient devoir s’accrocher, vraiment, pour pouvoir supporter leurs crises. D’ailleurs, Hunt leur avait déjà joué quelques mauvais tours. Il avait déjà craché au visage de Boyd, et avait écopé comme punition, d’une corvée de vaisselle. Oui c’était tout ! Incroyable n’est-ce pas ! Enfin, ce n’était pas la seule raison… Il y avait encore eu plusieurs embrouilles avec Heaven Blackwood, cette blondasse stupide et écervelée… Et encore, il n’avait pas finis de les rendre chèvre !

Pour une fois, aujourd’hui avait été un jour plutôt calme pour le jeune homme. Bizarrement, il n’avait pas eu le moral, et donc, pas envie de leur en faire voir des vertes et des pas mûres, ce qui en avait d’ailleurs étonnés plus d’un. Aujourd’hui, il était sensé écrire une lettre à ses parents, leur racontant comment la vie au camp était, et il même ne savait plus quoi. Oui, sensé ! Non, il ne l’avait pas fait. Pas envie. Surtout que ça n’allait pas fort, et ces fichus éducateurs pouvaient toujours rêver pour qu’il dise ce qu’il avait sur le cœur à ses parents, ou même à eux. Fallait pas non plus abuser et prendre ses rêves pour des réalités ! Comme si le fait d’être coincé, littéralement, dans ce camp à la noix avec des ados sympas, ou non, n’était pas assez difficile. Puis ici, c’était pire que l’armée ! C’était quasiment un camp de concentration, en tout cas pour Hunt’. Fatigué par cette journée plus que difficile, émotionnellement, car un ras-le-bol c’était déjà installé dans son état d’esprit, en plus de ses éternelles pensées sur son homonyme, son frère jumeau, et Sasha, le jeune homme se promena un peu dans l’établissement, recherchant ce qu’il allait bien pouvoir faire pendant une heure, avant le couvre-feux. Oui, pour une fois, il allait se plier aux règles, mais cela n’arriverait pas deux ! Hunt’ alla dans sa chambre, et prit un livre. Oui, il allait se changer les idées en se laissant aller dans son imagination, grâce au pouvoir des mots. C’était quand même fou que quelques mots, aussi insignifiant paraissaient-ils, réussissaient à créer un univers, des personnages, une histoire, et vous transportaient alors dans un mon parallèle. Hunt’ se posa sur son lit, dans sa chambre, et commença sa lecture. Deux minutes plus tard, il n’eut d’autre choix que d’arrêter en voyant ses colocataires de chambre arriver et faire du bruit. Le jeune homme se promena alors dans l’établissement pour la seconde fois en moins de cinq minutes, son livre à la main, laissant ses pensées vagabonder. Finalement, il s’arrêta à l’entrée du salon. À cette heure-ci, plus personne ne devait y être, trop occupé à défier les règles du camp, les filles rendant visite aux garçons, et vice-versa, tout en planifiant ce qu’ils allaient faire le soir même. Entrant dans le salon, il entendit une voix le prendre pour sa pire ennemie. C’était déjà une insulte ça, et si Hunt’ n’avait pas très vite repéré une chevelure dorée dépasser d’un fauteuil près de la cheminée, il aurait sans doute répliquer du tac au tac. Seulement voilà, ces belles boucles d’or, il les connaissait, et les appréciait. C’était Felicity, aucun doute ! Il en mettrait sa main à couper. Et puis, cette voix, il la reconnaitrait parmi tant d’autres. Fely était l’une de ses proies. Une belle jeune fille qu’il avait envie d’ajouter à son palmarès, et il y parviendrait, il en était sûr et certain ! Il ne pouvait pas la laisser totalement indifférente, non, ce n’était même pas envisageable pour lui. Hunt se décida à ouvrir la bouche tout en s’approchant un peu plus, mais pas trop afin qu’elle ne le voit pas, et le reconnaisse - ou non - au son de sa voix, pour lui faire un petit effet de surprise.

HUNTER ▬ B’soir chérie, qu’est-ce que tu fais seule à une heure du couvre feux, ici ? Depuis quand t'as des idées comme ça toi ? Cela dit, pas bête. J'ai une soudaine envie de la lui zébrer, histoire qu'elle colle au paysage de la savane...

Fely était sans doute l’une des rares qu’il n’appelait pas «  gazelle » mais « chérie » ce qui du point de vue étymologique du jeune homme revenait au même. Cela dit, l’un était plus beau que l’autre. Là était toute la différence. Et il voulait la faire craquer, en ayant l’impression que le côté bad boy ne marcherait pas avec elle, donc il préférait employer le mot «  chérie » avec le belle blonde.

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Au fond, la jeune blondinette, qu’il aimait secrètement appeler boucle d’or, surtout en présence de Blake par exemple, lui plaisait bien. Oui, elle dégageait cet aspect de fragilité, mais en même temps cette force de caractère. Et il fallait bien avouer qu’en plus d’être belle, elle avait du caractère et ne se laissait pas marcher sur les pieds non plus. Elle avait un petit truc en plus qui faisait que ces derniers temps, toute l’attention du jeune homme se portait sur la jeune femme. Allez savoir pourquoi. Il la voulait, oui. Mais il savait dors et déjà que la tâche ne serrait pas facile. Cependant, rien ne lui faisait peur, et au contraire, il aimait relever les défis. D’ailleurs, des défis, il en avait déjà avec Clyde et Blake. C’était à celui qui aura eu le plus de filles. Oui, ce genre de paris stupides, mais qui divertissent, surtout dans un endroit comme celui-là, étaient appréciés. Ce soir-là, il avait décidé d’aller lire un peu au salon, vu que ses deux colocataires faisaient un peu trop de bruit pour qu’il puisse lire tranquillement. C’est dans ce salon même qu’il vit cette magnifique chevelure qui lui faisait tant d’effet ces derniers temps. Felicity était là. Quel beau et doux prénom. Non, il ne tombait pas amoureux, mais il était juste… sous le charme. C’était rare qu’une fille lui plaise autant, il fallait bien qu’il se l’avoue, mais elle avait ce petit truc en plus qu’il n’arrivait même pas à vous décrire, ni à vous expliquer. Vous savez, cette chose qui fait la différence, ce truc que vous ressentez sans pour autant pouvoir comprendre ni-même expliquer. Bref. Il aimait sa fragilité apparente et son visage angélique. Oh oui ! Angélique était vraiment le mot approprié à son visage, d’une beauté et d’une douceur incroyable. Encore une fois, non. Il n’était pas amoureux, arrêtez de croire cela. Sous le charme. Oui, il voulait l’ajouter à sa liste, ce n’était pas nouveau. Mais ce petit truc en plus dont il était question tout à l’heure, faisait qu’il voulait justement qu’entre eux, il se passe quelque chose de plus qu’avec les autres. Peut-être pourraient-ils former un «  couple » plus ou moins libre ? Allez savoir. Il avait envie de nouveauté. Lorsqu’il entra, Felicity, crut qu’il s’agissait de Heaven Blackwood, la pire ennemie du jeune homme. Quelle insulte ! Il n’en revenait pas lui-même. Mais, au fond, elle n’avait pas pu savoir… Préférant oublier ce petit incident, et passer l’éponge, il lui répondit sur le ton de la plaisanterie, tout en lui demandant ce qu’elle faisait ici, couvre feux dépassé, et depuis quand elle avait des idées comme celle qu’elle avait prononcé. La jeune fille, elle ne tarda pas à lui répondre de sa voix envoutante, telle une sirène. Elle l’appela lover boy, et Hunter ne pu s’empêcher d’esquisser un petit sourire en coin. Ce surnom lui plaisait, d’autant plus car il venait d’elle.

HUNTER ▬ Ca va, bien mieux maintenant que j’ai entendu ta voix, dit-il en allant s’installer dans le fauteuil en face d’elle. Et toi chérie ?

Sa voix était douce, envoutante, telle une sirène. Idéale pour piéger tout les marins non loin. Pourtant, elle ne s’en servait pas de cette façon. Après tout, elle pourrait facilement avoir tout les hommes qu’elle voulait, et aussi facilement que lui avec les femmes, mais non. Si elle cherchait du sérieux, elle serrait bien déçue avec lui. Quoi qu’il était évident qu’elle avait entendue parler de lui, ne serait-ce que par les dires de cette peste de Blackwood, ce qui n’était pas grandement gratifiant, mais Fely’ n’avait pas l’air de rester complètement insensible à son charme.

HUNTER ▬ Ce.. Trou ? Tu es bien polie toi dis-donc ! J’appelle ça un camp de concentration pour ma part. Cela dit… tu sembles être une fille «  sage », c’est pour ça que je ne m’imaginais pas que tu puisses vouloir faire une telle chose.

C’était vrai que Fely’ avait vraiment des airs angéliques. Les anges ne font pas de «  bêtises », bien au contraire. Du coup, pour le jeune homme, difficile à croire qu’elle puisse avoir des idées de ce genre. D’un coup, il eu envie de lui demander ce qu’elle faisait là, pourquoi l’avait-on envoyé dans ce fichu camp à des millier de kilomètres de chez eux. Quelle était la pire connerie qu’elle avait faite ? Et une centaine d’autres questions de ce genre. Toutes les plus inutiles les unes que les autres, mais des questions qu’il se posait tout de même.

HUNTER ▬ Ca collerait avec le paysage au moins, dit-il en rigolant. Dis moi. Pourquoi t’es ici toi ? T’as pas l’air si «  en crise » que ça…

Et voilà ! Cela avait été plus fort que lui. Il n’avait pas pu se retenir. Tant pis s’il passait pour indiscret, il mourrait d’envie de savoir, et avait tenté. Il ne restait plus qu’à espérer qu’elle allait répondre à sa question, qui lui permettrait alors peut-être de mieux cerner la jeune femme.