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 I'm always right, even when I'm wrong

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Clyde S. Wellington


Depravity • Live FAST & die young





Clyde S. Wellington






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MessageSujet: I'm always right, even when I'm wrong   I'm always right, even when I'm wrong Icon_minitimeJeu 7 Oct - 2:04

♠ . Clyde ft. Esmeralda


Se remettre en question n'était pas le point fort de Clyde. En fait, c'était même quelque chose qu'il ne faisait jamais. Certains disent que revenir sur ses actions passées est le meilleur moyen d'avancer... seulement voilà, de son point de vue à lui, c'était plus une perte de temps qu'autre chose, et les « si » qu'entrainent ce genre de réflexions ne sont qu'un cercle vicieux bon à plonger dans la déprime. Sauf qu'aujourd'hui... oui, pour une fois il n'était pas loin de maudire la curiosité à la con qui l'avait, jadis, poussé à toucher à la drogue. Le temps était passé depuis, et elle était bien loin l'époque où il gérait sans trop de mal ses consommations. Certes, il continuait d'essayer de se convaincre que non, il n'était pas complètement accro et bon à jeter, et que oui il était parfaitement capable de rester quelques jours sans toucher à rien de répréhensible. Un beau discours de camé fini, en somme.

Il fallait dire que ses phrases toutes faites n'avait pas vraiment de poids face à la frénésie dont il semblait pris depuis quelques minutes... heures? Ses affaires jonchaient le sol autour de l'espèce de lit – pieu inconfortable – qu'on lui avait attribué au camp – ou en enfer, mais c'est une question de point de vue hein –, formant un joyeux bordel tout à fait significatif de son état : il était en manque Les mains tremblantes, il jura à voix haute en retournant son matelas à la recherche de l'un de ces cachets colorés qui le remettaient d'aplomb en dix secondes chrono. En vain. Il fallait bien se rendre à l'évidence : soit il avait paumé son stock, soit... il l'avait tout simplement épuisé. Et ça, ça valait bien quelques malédictions ou imprécations, parce que c'était dans ce genre de moment qu'il ne pouvait décemment plus nier sa dépendance – et franchement, ça avait tendance à le foutre en rogne. Il détestait ne plus se sentir maître de lui. L'adolescent se laissa tomber sur son matelas avec un grognement frustré, les incisives méchamment plantées dans sa lèvre inférieure. Vous ne connaissez pas? L'idée est toute simple : si une douleur semble insupportable, un réflexe pousse généralement à la reporter ailleurs pour en oublier la cause première. Un stupide truc de masochiste, au premier abord, mais bizarrement ça fonctionnait assez bien.

Les phalanges fermement serrées autour de ses genoux, il s'efforça d'inspirer calmement pour se reprendre un tant soit peu. Il lui fallait... quelque chose, n'importe quoi qui puisse le soulager. Pour l'heure, il ne voyait pas trop ce qui pourrait l'aider – est-ce que piller les affaires de ses colocataires dans l'espoir de mettre la main sur quoique ce soit qui eût un quelconque effet euphorisant pouvait être considéré comme un idée valable? Allons bon, manquait plus qu'il ajoute la cleptomanie à sa liste de défauts et sa vie serait parfaite.

Il était étrangement tiraillé entre l'envie de se rouler en boule sur son lit en attendant la mort, et un besoin pressant de quitter ce lieux clos qui lui semblait se refermer sur lui comme une atroce prison. Mais la première option faisait un peu dramatique, et il ne voulait pas offrir cette vision pathétique de lui-même à la personne qui rentrerait dans cette maudite pièce. Ce fut presque par automatisme qu'il attrapa son calepin à dessein, un crayon qui trainait dans ses affaires éparses, et il n'eut pas le courage de tout ranger derrière lui. Àla place, il se précipita vers la porte comme s'il avait le diable aux trousses et rasa les murs pour fuir l'enceinte du camp, mû par un besoin implacable. Il avait peut-être bien une solution, tout compte fait : Zane, un type qu'il avait rencontré durant son séjour en Europe, et qui avait choisi de revenir dans son pays natal – la Côte d'Ivoire – en apprenant que le camp où se retrouvait le jeune Wellington se trouvait à proximité. S'il arrivait à trainer sa carcasse jusqu'à l'appart' du grand black, Clyde pourrait peut-être bien survivre à cette putain de journée.

Le problème? Les demeures des habitants du village n'était pas très loin, en théorie. En pratique, c'était autre chose. Sans doute était-ce seulement dû au fait qu'il avait à peine la force de tenir debout et qu'il lui fallait s'arrêter pour reprendre son souffle toutes les deux minutes... Pour ce qui lui semblait être la millième fois en tout autant de temps, Clyde interrompit son avancée et s'écarta de la route pour s'adosser à l'un des arbres qui la bordaient. Sa situation était grotesque, même à ses yeux, mais son esprit altéré ne lui permettait pas d'agir de façon rationnelle. Il aurait certainement mieux fait de s'adresser à l'un des éducateurs, prêts à gérer ce genre de « situations », mais son orgueil l'empêchait d'accepter que quiconque – Zane mis à part – le voie dans cet état lamentable. Il passa une langue pâteuse sur ses lèvres desséchée, incapable de se remettre d'aplomb, et se courba brusquement en deux, le corps en feu.

Une exclamation retentit à quelques pas de lui, mais le bourdonnement incessant à ses oreilles l'empêcha d'en saisir le sens. C'était le cadet de ses soucis, à vrai dire, mais il prit sur lui pour tourner ses prunelles dilatées en direction de celle qui s'était approchée de lui, la vision réduite par les mèches pâles qui lui masquaient partiellement les yeux. Esmeralda.

« Et merde », marmonna-t-il entre ses dents crispées. Il aurait pu croiser l'un des ados du camp, quelqu'un qui ait les mêmes habitudes que lui, quelqu'un capable de l'aider. Mais de tous, il avait fallu qu'il tombe sur cette fille, qu'il savait définitivement opposée à sa manie de se « requinquer » à coup de substances illicites. Génial. Il sentait déjà venir les critiques, remontrances et tout ce qui venait avec. Un sursaut d'orgueil le poussa à se redresser de son mieux, et il reprit appui sur ses jambes vacillantes, résolu à faire mine de ne pas l'avoir vue. Mais franchement, on avait vu mieux, en guise d'attitude défiante. Son équilibre douteux ne lui permettait pas vraiment d'avancer à plus de deux à l'heure et bon sang, qu'avait ce fichu sol à tourner autant.. ?
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MessageSujet: Re: I'm always right, even when I'm wrong   I'm always right, even when I'm wrong Icon_minitimeJeu 7 Oct - 21:11

    Je me promenais dans la savane accompagnée de Sangha ma petite boule de poil sur patte. Il me suivait sans rien dire pendant que je réfléchissais à voix haute aux nouveaux lieu que je pourrait montrer à Joy. La route était déserte aujourd'hui, il faisait une forte chaleur et je pense que "ces adolescents en crise" avait mieux à faire que de profiter du magnifique paysage qui pouvait se trouver autour d'eux. Ce n'était pas mon cas. Je marchais le long de la route de sable et de terre, quand je remarquais au sol des traces de pas irrégulières, comme si quelqu'un avait marché avec difficulté. Levant la tête je vit assez loin une silhouette adossé à un arbre. Je m'approchais lentement voulant savoir si tout allait bien. je compris vite que non, la personne se trouvant sous cette arbre ce plia en deux, comme atteinte par une terrible douleur. Je ne pus m'empêcher de pousser un cri. Le jeune homme tourna la tête dans ma direction, je le connaissait. C'était Clyde Wellington, surement l'un des pires ado du camp : drogué, dragueur, à moitié alcolique, fumeur, enfin bref, il avait surement la plus longue liste de défaut de toute l'Afrique. J'étais très partagée entre le fait de le laisser crever sous cet arbre et le fait de le sauver.

    Sangha décida pour moi, il s'approcha lentement du jeune homme et se frotta contre lui. Super. Mon lionceau venait d'avoir un coup de coeur pour Monsieur Wellington ! Il pouvait pas chosir quelqu'un d'autre non ? Bref, je m'approchais à mon tour du jeune homme en restant sur mes gardes, desfois un ado en manque peut avoir des réactions violentes. Je posais une main sur son épaule l'obligeant à s'assoir. Je pris un mouchoir dans mon sac et l'imbibais d'eau froide, que je lui appliquais ensuite sur les tempes. Cela sembla l'apaiser un peu. Il faut dire que la chaleur accumulé au manque c'était pas très bon. Je m'assis près de lui, on risquait d'en avoir pour un moment alors autant ce mettre à l'aise.

      -Garde ça sur ton front. Qu'est-ce que tu fais ici dans cet état Clyde ?


    J'avais bien une petite idée, mais peut-être que je me trompais. Cela faisait bizarre de voir Monsieur Clyde Wellington dans cet état. Je me demande quelle tête les filles du camp ferait si elles voyaient le beau Clyde en manque de cachets magiques. A mon avis il n'aurait surement plus aucune conquête ! Pourtant c'est vrai qu'il n'était pas trop mal surtout avec ses mèches blondes qui lui retombaient sur le front, on aurait dit un ange. Un ange déchu, mais un ange quand même. Sangha se coucha à ses pieds et ne le quitta pas des yeux. Il était déjà devenue son protecteur ! J'étais mal...très mal...
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MessageSujet: Re: I'm always right, even when I'm wrong   I'm always right, even when I'm wrong Icon_minitimeVen 8 Oct - 2:05

La chaleur est l’ennemie de l’homme. Quoi, comment ça « y’a pire »? Si quelqu’un daignait demander son avis à Clyde, il ne trouverait justement rien de « pire ». Du moins... c’est ce qu’il aurait répondu deux minutes plus tôt, ce qu'il aurait affirmé avant de sentir un lionceau, rien de moins, se frotter contre sa jambe. Un lionceau, bordel! Ses traits se figèrent en un masque horrifié alors qu’il fermait les yeux très fort – peut-être avec l’espoir que son nouvel « ami » disparaisse durant ce laps de temps. Mais évidemment, les souhaits se réalisent rarement si aisément.

« Garde ça sur ton front. Qu'est-ce que tu fais ici dans cet état Clyde ? »

Question accompagné d’une légère pression au niveau de l’épaule, que Clyde dû attribuer, au prix d’un effort de réflexion surhumain, à la maîtresse de l’animal. Esméralda, donc. Mince, quand s’était-elle approchée? Il lui avait pourtant semblé avoir mis de la distance entre eux deux, à l’instant… mais sa tentative de fuite avait sûrement été moins fructueuse qu’il ne l’avait cru. Quelque chose de frais se plaqua contre sa peau brûlante, et il ne prit pas une seconde avant d’y plaquer sa paume pour en prolonger les bienfaits. Les coudes appuyés sur ses genoux, le front posé sur ses mains, il trouva quand même la force d’offrir à Esmeralda un rictus lourd d’ironie.

«  J'profite du paysage, comme tu vois. C’est fou comme la fraîcheur qui règne ici donne envie d’une balade. »

C’était faux, évidemment, et elle devait bien s’en douter. Par pure curiosité, le jeune homme entrouvrit les yeux pour jeter un bref coup d’œil autour de lui, mais le « paysage » qui lui apparaissait était bien tel qu’il l’avait imaginé : déboussolant. C’était une sensation étrange, encore pire qu’un bad trip, puisque ponctué par les élancements que provoquait le manque, extrême, cuisant. Il devait avoir triste allure, le Clyde. Le teint cireux, un film de sueur tenace lui collant à la peau, les yeux creux… c’était une image de lui qu’il était plus ou moins habitué à confronter, mais qu’il n’aimait pas afficher face aux autres. Nerveux, il n'arrivait pas à contrôler ses mouvements aussi aisément que d'habitude, et obligea son pied gauche à cesser des battre la cadence – preuve trop flagrante de son malaise.

« Merci… », marmonna-t-il avec un temps de retard. « Pour le… enfin, tu vois. »

Il avait fait un geste de main en direction du mouchoir imbibé d’eau, mais avait été incapable de faire mieux : la langue lourde et pâteuse, il avait plus de mal à s’exprimer qu’il ne l’aurait voulu, et chaque mot prononcé revenait lui vriller les tempes en une douleur sourde. Il émit un gémissement étouffé sans parvenir à se retenir, et fit une pause avant de poser à la jeune fille la question qui le taraudait. Si elle était là.. c’est qu’il n’était pas si loin des habitations des habitants du village, non? Du moins l’espérait-il.

Son regard brumeux se fit suspicieux tandis qu’il se posait sur la masse tranquillement installée à ses pieds. C’est que la bestiole bouffeuse d’hommes prenait ses aises! Mais Esmeralda semblait parfaitement en confiance. Étrange, il n’avait jamais remarqué qu’elle avait un lionceau apprivoisé, auparavant… Il fallait dire qu’il était assez souvent obnubilé par ses propres problèmes pour manquer les aspects les plus flagrants de l’existence des autres. Le soulagement procuré par l’eau fraîche se dissipait peu à peu, mais lui avait momentanément éclairci les idées – autant que faire se pouvait. Clyde tendit une main hésitante devant lui.

« Tu l’as depuis longtemps? », demanda-t-il mollement en frôlant les poils ras; mais il ôta précipitamment ses doigts alors que la mâchoire claquait joyeusement à l'endroit où ils s'étaient trouvés à l'instant.

Clyde mit un moment à se rendre compte que le petit fauve, qui l'avait visiblement plus ou moins adopté, prenait cela pour un jeu. Toujours méfiant, il fit une nouvelle tentative, et feinta en se servant de son autre main pour atteindre le cou de son compagnon de fortune. Sous l'effet de la caresse, ce dernier émit une sorte de murmure profond tout en vibration, qui n'était pas sans rappeler un ronronnement, et sa patte vint heurter doucement la main qui le dorlotait tandis qu'il se laissait faire avec, tout de même, un zeste de réticence. Il venait d'accomplir ce qu'on pouvait considérer comme un effort pour le moins minime et, pourtant, Clyde avait l'impression d'avoir accomplit un exploit au-dessus de ses forces. Il devait voir Zane. Vraiment. Maintenant. Avec un peu de chance, son ami serait chez lui au moment où il débarquerait – enfin! – devant sa porte. Et même s'il était absent, le jeune avait la clé... où, déjà? Il se tortilla un instant pour fouiller ses poches, et le trousseau de clés cliquetas finalement au creux de l'un des replis de son jean – à son grand soulagement. Tant bien que mal, le jeune prit appui sur le sol pour se redresser, lentement mais sûrement.

« C'est pas qu'je m'ennuie, mais... » – mais le manque était trop... intense pour se laisser oublier si facilement. Clyde cligna des paupières à plusieurs reprise pour chasser le voile qui lui voilait les prunelles; sans succès. Il l'avait l'impression que ces quelques minutes d'inactivité ne l'avait pas suffisamment reposé, ou du moins, pas autant que s'il avait été dans un état plus... normal. Mais même s'il avait du mal à se l'avouer, il ne risquait pas d'aller bien loin, seul. Aussi se tourna-t-il avec réticence vers celle qui lui avait déjà tendu la main une fois.

« Tu comptes camper là? »

Sa voix était roque, un peu enrouée, mais il avait tentée de lui donner une inflexion plus sympathique. C'était sa façon de lui demander gentiment un coup de main, mais il avait le corps rompu par la fatigue, les articulations douloureuses et, franchement, s'efforcer de se montrer agréable lui semblait épuisant.
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MessageSujet: Re: I'm always right, even when I'm wrong   I'm always right, even when I'm wrong Icon_minitimeVen 8 Oct - 22:26

    Merci. Je crois que c'est la première fois que j'entendais ce mot sortir de la bouche de Clyde. D'ailleurs je ne pensais même pas qu'il était capable de le dire. Il n'était pas du genre à dire ça aux autres. Il n'avait pas vraiment l'air bien, même s'il essayait de faire paraître le contraire.

      -Depuis assez longtemps pour voir que tu ne va pas bien Clyde.


    Enfin a vrai dire si Sangha n'avait pas été là je n'aurais peut-être même pas vu qu'il était sous cet arbre à attendre je ne sais pas trop quoi d'ailleurs. Le jeune homme semblait assez intrigué par mon lionceau, il faut dire que c'est peu commun comme animal de compagnie. J'avais trouvé la petite boule de poil prit au piège, surement un de ces trucs que mettent les braconniers pour piéger les pauvres animaux sauvages. J'avais pris soins du petit lion, mais au moment de le relacher dans la savane africaine il n'avait pas voulu partir. Je crois en fait qu'il me prenait pour sa mère. Enfin bref, Clyde semblait intrigué par Sangha, il voulait apprendre à le connaitre, mais en même temps il avait un peu peur je pense. Je les trouvais mignon tous les deux. Je souris en voyant ce tableau attendrissant. On ce serait crut dans un film.

      -Tu compte camper là ?


    Sa voix me sortie de mon rêve. Elle était roque, enroué, j'avoue que même si son ton était plutôt froid, sa voix elle était chaude. Un peu comme un rayon de soleil qui vous glisse dessus le matin quand vous vous réveillez. Je secouais la tête pour me remettre les idées en place et me levais en époussetant mes habits. Sangha attendait au pieds du jeune homme. Clyde était encore faible, je ne pouvais pas le laisser là. Je lui offris mon bras pour qu'il s'appuie dessus, c'était hors de question que je le laisse rentrer seul au camp et c'était hors de question qu'il aille n'importe où d'autre. J'étais blonde, mais pas totalement stupide.

      -Suis moi. Et ce n'est pas discutable Clyde.
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MessageSujet: Re: I'm always right, even when I'm wrong   I'm always right, even when I'm wrong Icon_minitimeSam 9 Oct - 1:33

« Depuis assez longtemps pour voir que tu ne va pas bien Clyde.  »

Elle répliquait sans pour autant répondre, ce qui était relativement agaçant en soi. Clyde n'insista pourtant pas, l'esprit trop fixé sur les sensations désagréables qui lui entravaient le corps, et se contenta de marmonner un « Aucun rapport » désapprobateur en se redressant lentement.
Visiblement, Esmeralda comprit assez bien sa demande informulée. Il faut dire qu'être plus explicite lui aurait été difficile : s'abaisser à reconnaître ses faiblesses et à demander de l'aide avait toujours été l'un de ses points faibles. Mais il se rendit rapidement compte qu'elle serait moins coopérative qu'il l'avait escompté :

« Suis moi. Et ce n'est pas discutable Clyde. »

Le jeune homme lui lança un regard torve, en se détachant du bras qu'elle lui avait proposé à l'instant. C'était une blague? Ou alors... elle n'avait tout simplement pas conscience de la gravité de leur situation. Les rares fois où Clyde avait été sujet au manque lui avaient laissé un arrière goût amère. Il s'était agit de tentatives de sevrages imposées consciemment ou non par ses proches, et l'une d'elles en particulier avait faillit mal tourner. Sa mère, cette fois-là, en avait été à l'origine... Elle avait le don de jouer l'autruche mieux que personne, le comble étant qu'elle parvenait à se berner elle-même. Si quelque chose risquait de déclencher un scandale, elle en niait jusqu'à l'existence, ce qui l'empêchait bien sûr de résoudre ses soucis en profondeur. Avec son fils, les choses s'étaient passées de la même manière : alarmée par son ex-époux, elle n'avait pu s'empêcher de s'inquiéter en s'entendant dire que son fils se droguait sous son propre toit, à son insu. Mais les habitudes trop bien ancrées en elle l'avaient poussée à se perusader que le problème était infime, et qu'elle serait tout à fait à même de le régler elle-même. L'expérience avait duré deux jours; deux longs jours durant lesquels elle n'avait cessé de réquisitionner l'aide de Clyde pour des tâches aussi diverses qu'inutiles, sans lui laisser le temps de souffler. Elle voulait l'occuper à tout prix, s'était chargée elle-même d'un ménage éclair dans son antre, et l'avait retenu à chaque fois qu'il avait tenté de quitter l'appartement. Autant dire qu'à la frustration s'était bientôt mêlée un tiraillement purement physique, qui s'était amplifié peu à peu jusqu'à devenir insupportable, et le tout avait éclaté en un accès de violence que Clyde n'avait pas su réprimer. Sa mère lui semblait parfaitement imbuvable et, rendu agressif et irrationnel par le manque cuisant qui lui altérait les sens, il avait failli céder à l'envie de la ruer de coup pour faire disparaître l'obstacle dérangeant qu'elle constituait. En fait il l'aurait sûrement fait si son beau-père ne s'était interposé – tous deux n'avaient d'ailleurs pas tardé à en venir aux mains, saisissant cette occasion inespérée de régler de vieilles rancunes...

La relation de Clyde avec sa mère était devenue plus compliquée que jamais depuis le divorce de ses parents. Cette femme lui paraissait si creuse et superficielle que sa beauté éthérée ne suffisait pas à contrebalancer l'absence flagrante de profondeur, et il lui en voulait la moitié du temps d'avoir réussi à obtenir sa garde quelques années plus tôt. Mais il finissait alors par se rappeler qu'elle était la seule à avoir été présente à chaque étape de sa vie, qu'elle représentait l'unique pilier stable de son existence, qu'elle avait toujours mis un point d'honneur à lui offrir et le meilleur, et cela le réconciliait avec l'image qu'il avait d'elle. Quels que soient les reproches qu'il aurait pu formuler à son égard... jamais il n'aurait envisagé de lever la main sur elle s'il avait été maître de ses actes! En se rendant compte de ce qu'il avait failli faire, Clyde s'était détesté. Mais le souvenir de ces fameuses journées de privation forcé lui était trop pénible pour qu'il envisage de les revivre...

« Tu délires. J'suis pas venu jusqu'ici pour rentrer au camp les mains vides. »

Non, il ne tenait définitivement pas à redécouvrir cet aspect odieux de sa personnalité. Et il n'était même pas envisageable qu'il laisse Esmeralda prolonger son supplice, aussi bonnes intentions fussent ses intentions. Or, si elle était aussi bornée que lui, il risquait fort d'avoir du mal à la faire changer d'avis et accepter de le suivre li.

« Tu comprends pas, hein? Se rapprochant d'elle, il s'accrocha à ses bras et rapprocha ses lèvres de son oreille. Parler, élever la voix pour se faire entendre, c’était un autre effort qui lui devenait pénible. J’ai besoin de… quelque chose. J’en ai besoin maintenant. Et si tu m’retardes… je risque de mal réagir. Ça n’avait rien d’une menace ; il ne faisait qu’énoncer un fait. Essoufflé comme s’il venait de courir un marathon, il appuya sa joue contre celle, fraîche, de la jeune fille, et soupira d’aide. Tu ferais quoi pour moi, de toute façon ?, reprit-il d’une voix toujours aussi basse. Qu’importe. Ce s’rait pas suffisant. »

Le tout n’avait duré que quelques secondes à peine, mais il eu du mal à se redresser. Bon sang, il avait l’impression de se traîner un corps de vieillard. Il resta immobile un instant de plus, lui glissant inconsciemment un « Tu sens bon » un peu rêveur avant de secouer la tête pour reprendre de pieds, et de se détacher d’elle. Le regard vague, il essaya de faire abstraction des élancements qui lui engourdissaient les membres et de se remémorer le chemin qu’il était sensé emprunter. Les sourcils plissés sous l’effort dû à la concentration, il sentit de nouveau la migraine lui marteler le crâne mais n’en dit rien, se contentant de désigner d’un geste du menton un sentier, peu emprunté, qui serpentait entre les demeures puis s’en éloignait discrètement. Bon sang, il avait vraiment parcouru plus de chemin qu’il ne l’avait cru. Intérieurement, il s’en félicita.

« J’vais par là-bas », ajouta-t-il à l’attention d’Esméralda.

Si elle persistait à essayer de le faire changer d’avis, il n’aurait pas d’autre choix que de faire sans elle. Ce serait embêtant, mais il avait été capable de se traîner jusqu’ici – il arriverait bien à parcourir seul quelques mètres de plus. D’ailleurs… était-il vraiment avisé qu’elle l’accompagne ? Et si… et si elle parlait ? Si elle disait à ses parents ou à l’un des responsables que, malgré les interdictions et autres restrictions imposées, Clyde se faisait fournir par quelqu’un d’extérieur au camp ? Il serra les lèvres en se disant qu’il s’en préoccuperait plus tard. Elle en avait déjà trop vu pour qu’il cherche à se débarrasser de sa compagnie maintenant ; après tout, rien ne l’empêcherait de courir chercher « de l’aide » en croyant bien faire, si chacun d’eux partait de son côté. Et la situation deviendrait encore plus difficile à gérer.

Sans attendre une réponse de la part d’Esméralda, il recula d’abord sur quelques pas, un sourcil haussé en guise d’interrogation informulée, puis se détourna pour continuer son chemin. Dans tout ça, c’était quand même lui qui se retrouvait en piètre état, lui qui s’était fichu dans ce bordel sans nom. Donc c’était lui qui prenait les décisions. Logique.
Ou pas.


Dernière édition par Clyde S. Wellington le Mar 12 Oct - 17:40, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: I'm always right, even when I'm wrong   I'm always right, even when I'm wrong Icon_minitimeMar 12 Oct - 13:55

    Sa voix dans mon oreille me fit frissonner malgré la chaleur qu'il faisait cette après-midi là. Il était peut-être plus en manque que je ne le pensais. Seulement, je ne pouvais pas le laisser aller là où il voulait et je n'avais pas spécialement envie de l'accompagner non plus. Pourtant il fallait que je fasse quelque chose. Je n'avais plus le choix. Je le rattrapais avant qu'il ne s'éloigne trop. Je posais mes mains sur ses bras et lui dit calmement pour ne pas qu'il s'énerve :

      -Clyde, si je te promet de te trouver ce que tu veux, en échange tu me promet de rentrer au camps avec moi ?


    En principe je n'avais pas le droit de faire ça, mais là c'était un cas de force majeur, je ne pouvais pas le laisser comme çà. Il avait besoin d'être soigné, de se reposer et je ne pouvais pas le laisser là ou je ne sais où avec je ne sais qui. Il tenait à peine debout et il pensait vraiment qu'il allait pouvoir aller loin ? Il fallait mieux qu'il rentre avec moi, si jamais un des éducateurs tombait sur lui je ne donnais pas cher de sa peau toute blanche. Il allait mal et je devais trouver le moyen de lui faire comprendre. J'étais tétue et si je devais passer ma journée à lui expliquer je le ferais, tant pis si je devais prendre des coups. Il fallait qu'il comprenne que parfois il n'était pas seul pour lutter contre tout. Je me penchais vers Sangha et lui murmurait quelque chose à l'oreille. Le jeune lionceau se précipita vers le village chercher ce que je lui avait demandé. Clyde n'avait pas l'air bien, je m'approchais de lui et lui tendit ma gourde, s'il ne buvait pas un minimum il allait ce déshydrater.

      -Viens avec moi Clyde. Je te promet que tu aura ce que tu veux.


    J'avais murmuré ces dernières paroles du bout des lèvres. Je venais de repenser au moment où il m'avait dit que je sentais bon. Il avait dit cela d'une voie rêveuse, comme s'il le pensait, mais ne voulait pas le dire. Je secouais la tête, je penserais à ça un autre jour.
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