Un nouveau matin se levait sur le «  camp de concentration » Waka waka, pour le plus grand malheur de tout ces adolescents en «  crise » comme disaient les éducateurs, coincés ici pour une durée indéterminée. Le réveil fut difficile, pour tout le monde, mais surtout pour Hunter, qui n’avait quasiment pas dormi de la nuit, se faisant plusieurs fois piquer par des moustiques. Satanées bêtes à la c*n ! L’afrique… tout de même ! Quelle idée ! Ils auraient pu faire ce camp en France, en Allemagne - quoi que non… - ou encore en Russie - vodka à volonté ! - mais non ! Au lieu de tout ça, ils avaient choisit un pays chaud, avec une tonnes d’insectes, des bêtes sauvages pas très loin, et en plus, un pays dit pauvre. N’importe quoi ! Quel changement radical de vie ! Le but du jeune homme, depuis son arrivée ici, avait dont été de tout faire pour se faire renvoyer chez lui, espérant ainsi désespérer les éducateurs au plus haut point. Mais jusque là, ils avaient tenus bon, à son plus grand désarroi. Aujourd’hui, le jeune homme n’avait aucune envie de se lever et d’aller exécuter les tâches à faire du camps, non, vraiment aucune. C’est pour cette raison qu’il feint d’être malade, et d’avoir une incroyable envie de vomir, et un mal de tête atroce. Il informa alors son colocataire, Blake, de son plan, et celui-ci alla chercher l’infirmière du camp pour qu’elle lui permette de rester au lit toute la journée, oui oui, c’était comme ça que ça marchait ici… Désespérant n’est-ce pas. Hunt informa Blake qu’il serrait aux toilettes, en train de se faire vomir pour que cela paraisse plus vrai, et son ami partit alors chercher l’infirmière, tandis qu’il s’y rendait, feignait de ne pas tenir vraiment sur ses jambes, marchant à une vitesse escargot. Lorsqu’il arriva aux toilettes, il attendit patiemment qu’une voix féminine se fit entendre, celle de l’infirmière en question avant de faire ce qu’il avait à faire. Celle-ci eu un haut le cœur, et Blake, à côté d’elle, eu du mal à s’empêcher de rire. Hunt sortit alors des toilettes, jouant vraiment bien le malade - on aurait vraiment pu croire qu’il l’était - et l’infirmière lui accorda le droit de se reposer aujourd’hui, n’y voyant que du feux. Apparemment, elle ne devait pas connaître Hunter, sinon, elle ne lui aurait jamais laissé l’autorisation. La jeune femme retourna à ses affaires, et une fois partie, Blake et Hunter se tapèrent dans la main, fier d’avoir réussi à la berner. Blake, quant à lui, alla suivre le programme de la journée, tandis que Hunter retourna tranquillement, en sifflotant dans sa chambre, les couloirs à présent vides.

Comment allait-il occuper sa journée ? Telle était la question qui trottait dans sa tête. Après tout, ici, il n’y avait rien… Pas de télé, pas d’internet.. Rien. Hunter décida d’abord de lire un peu. La lecture était l’une de ses plus grandes passion qu’il nourrissait depuis son enfance, avec son homonyme, son grand-père, à présent plus de ce monde. Mais au bout d’une heure, il fut vite fatigué, et laissa tomber sa lecture. Une soudaine envie de fumer vint le torturer. Avait-il encore des cigarettes ? Oui, il fumait, et oui, il en avait ramené, en les cachant bien sûr, histoire de ne pas se faire grillé. Il avait caché un paquet dans une de ses paires de chaussettes, et alla chercher la paire en question afin d’en sortir une cigarette et son briquet. Ici, aucune alarme incendie, donc personne ne saurait s’il avait fumé ou non. Tant mieux. Il ouvrit la fenêtre de sa chambre, et vérifia d’abord qu’il n’y avait personne aux alentours. Parfait ! Le jeune homme alluma alors sa cigarette, et inspira une bouffée, tout en fermant les yeux et en levant la tête vers le ciel. Cela lui faisait vraiment du bien. Lui qui fumait un paquet par jour avant, et qui n’avait plus l’occasion de le faire ici, se sentait soulagé. Les bouffées passèrent, ainsi que les minutes. Une fois sa cigarette terminée, il prit soin de jeter le mégot loin, vers un autre côté, de façon à ce que les éducateurs qui trouveraient se mégot iraient accuser quelqu’un d’autre. Hunter laissa la fenêtre ouverte pour aérer, et aller directement se brosser les dents, se laver les mains, et mâcher un bon chewing gum, tout en se mettant du déodorant partout. Techniquement, personne ne remarquerait qu’il avait fumé. Tant mieux. Le jeune homme songea alors à écrire une lettre à ses parents, puisque c’était obligatoire, une fois par semaine, mais l’envie n’y était pas, vraiment pas. Que pouvait-il leur dire après tout ? Et de toute façon, le courrier était vérifié, enfin, seulement les lettres envoyées au parents. Non, vraiment, pas moyen qu’il leur écrive une lettre avec son état d’esprit et tout. Du coup, il était allé faire une bonne sieste, ayant mal dormi la nuit passée.

Lorsque Hunter se réveilla, il était environ 19 heures, l’heure d’aller manger. Seulement, l’infirmière était apparemment venue et lui avait écrit un petit mot. Que c’était gentil… Hunter le prit et commença à le lire «  Hunter, comme tu es malade, sans doute une bonne grippe et une bonne gastro, interdiction formelle d’aller manger. Je te ramènerais un petit truc un peu plus tard. Pour pas contaminer Blake, il dormira dans une autre chambre ce soir. Tu comprends, les microbes se transmettent très vite par là.. » Quoi ?! Sans rire ! Il allait devoir passer une nuit seul ? Le bonheur ! Mais ce qui lui manquait, c’était d’aller draguer quelques «  gazelles » comme il les appelait. L’infirmière ne tarda pas à venir lui apporter son repas, et s’en alla aussi vite qu’elle était arrivée, comme s’il avait la peste… Il n’était même pas malade ! Bref, le jeune homme s’empressa de manger, mourant presque de faim. Une fois chose faite, il alla prendre une bonne douche pour se rafraichir les idées. En sortant, il se contenta d’envelopper une simple serviette autour de sa taille, se baladant torse nu. Il allait s’habiller quand la porte s’ouvrit et se referma brusquement. Intrigué, Hunter alla voir qui était là, puisqu’il était «  malade » et n’était donc pas sensé avoir de visite aujourd’hui. Il vit une chevelure brune adossée contre la porte. Et bien, les filles ne pouvaient vraiment pas lui résister !

HUNTER ▬ Désolé, je suis de repos aujourd’hui, faudra revenir demain pour ça.

Jusque là, il n’avait pas prêter attention à ce visage.. Oui, il connaissait la jeune femme, il l’avait déjà rencontré, mais Hunter s’était arrêté sur la chevelure de la celle-ci, se contentant d’imaginer pourquoi cette fille était là…

S’étant fait passer pour malade aujourd’hui, Hunter s’était vraiment ennuyé toute la journée, mais il avait tout de même pu se reposer, tandis que les autres étudiaient ou exécutaient diverses tâches à faire au camp. C’était sans doute le seul point positif de sa journée. Enfin, il avait été tranquille, et avait également un peu lu. De quoi se requinquer pour les prochains jours. En y repensant, l’infirmière avait été cruche et était totalement tombée dans le panneau. Tant mieux. Elle allait apprendre à le connaitre, par la suite, et ne se laisserait sans doute plus aussi facilement berner, malheureusement pour le jeune homme. Après sa sieste, Hunter était allé prendre une bonne douche. Il avait toute la soirée devant lui, et il allait être seul. Tant mieux. Peut-être que demain et après demain referait-il le même coup. Sans doute oui, puisque d’après l’infirmière il avait attrapé une grippe et une gastro, ce qui allait lui valoir quelques jours de congés. Parfait. Sortant de sa douche, dans laquelle il avait passé un moment, il s’était simplement vêtis d’une serviette, se postant par la suite devant ce qui lui servait d’armoire, essayant de trouver ce fichu pantalon souple qui lui servirait de pyjama, avec son caleçon fétiche, mais parmi toutes ses fringues, c’était le grand bordel. Oui, il n’était pas vraiment ordonné… En même temps, c’était un mec, il ne fallait donc pas chercher plus loin. Puis, une jeune fille était entrer dans sa chambre, et se retrouvait allongée sur le sol. Ne prêtant pas plus attention à elle que cela, il lui balança qu’il était de repos aujourd’hui, ce qui était un peu le cas d’ailleurs. Un Don Juan avait le droit de se reposer de temps en temps, non ? Lorsqu’il la regarda fixement, se demandant tout de même ce qu’elle pouvait bien faire là. La jeune fille se releva directement sur ses pieds, et.. Son visage.. Il la connaissait, il l’avait déjà vu, avant ce fichu camp, mais… où ? Ne bougeant point, Hunter essayait de retrouver dans sa mémoire, pourtant irréfutable, ou il l’avait déjà croisé. Bien qu’il avait rencontré un nombre conséquents de filles, et de femmes - aussi oui - il se souvenait tout de même de certains prénoms, même s’il ne serrait probablement pas à même de les attribuer à la bonne personne, et n’oubliait jamais leur visage. Ce fut l’illumination. À Paris. Oui c’était ça ! Lors de son séjour là bas, il avait rencontré cette fille. Il l’avait dragué, et cela avait plus ou moins bien marché, jusqu’à ce qu’ils soient tout deux ivres morts - ou presque - à une soirée. Les choses s’arrêtèrent là. Comment s’appelait-elle déjà ? Tina ? Tamara ? Tamra ? Tara ? Oui Tara ! C’était ça ! Enfin.. Sûrement. Et il l’espérait, histoire de ne pas avoir à se ridiculiser. Elle ouvrit la bouche et lui demanda s’il s’accordait vraiment une pause entre toutes les filles qu’il mettait dans son lit. Un sourire en coin se dessina sur son visage.

HUNTER ▬ Mais oui, Tara. Qu’est-ce que tu crois ? La vie de Don Juan c’est pas de tout repos. Ça fait longtemps qu’on ne s’est pas vu. Tu t’es enfin décidé à succomber à mon charme ? Dit-il en lui faisant un clin d’œil.

Alors qu’il était sensé être malade, Hunter allait en fait très bien. Il n’avait qu’une simple baisse de régime dirons-nous. Un peu de fatigue, et surtout de ras-le-bol. Oui ! Déjà ! Mais comme dit, ce camp était à ses yeux, un vrai supplice. Une torture. Digne des camps de concentration de l’Allemagne nazie… Un véritable film d’horreur presque. Bref. Vous voyez le genre je suppose. Il avait alors décidé de se faire passer pour malade aujourd’hui, préférant rester seul et se reposer. En fait, il pourrait faire cela pendant quelques jours, vu que l’infirmière n’y avait vu que du feux et lui avait permis de rester dans sa chambre. En fait… Elle l’avait carrément mit en quarantaine. Blake avait du changer de chambre en vitesse, et personne n’avait le droit d’entrer en contact avec lui. Lorsqu’il y repensait, il en riait, car il allait très bien, et n’était en rien contagieux. Hunter avait donc profité de sa journée tranquille pour se reposer et lire un peu. Il avait attendu son repas qui était arrivé assez vite, même si l’infirmière était repartie, elle, à la même vitesse qu’elle était arrivée. Il avait donc mangé, seul, et prit une douche. Ce qui lui manquait déjà, c’était le contact avec les autres, surtout les filles, ou Blake et Clyde par exemple. Certes, un peu de moment seul avec lui-même ne lui faisaient pas de mal mais malheureusement son passé et ses souvenirs n’étaient jamais loin. Pas le temps de trop y penser. En sortant de la douche, le jeune homme noua autour de sa taille une serviette, et entendit une porte s’ouvrir et se refermer brusquement. Allant voir, vêtu de cette simple serviette, qui c’était, il fut surpris de voir qu’il s’agissait en fait d’une jolie jeune femme. Si au début, Hunter ne fit pas attention à son visage, trop occupé à plaisanter en lui disant qu’il était de repos. Mais, après quelques temps de réflexion, son visage lui était familier. Il l’avait déjà vu, ils avaient déjà vécus quelque chose ensemble. Mais quoi ? Les souvenirs ne tardèrent pas à refaire surface, et Hunter se souvint alors de son prénom. Tara. Il l’avait rencontré à Paris. Une drôle d’histoire d’ailleurs. Il avait voulu l’épater en lui faisant remarquer, mais cela n’avait pas marché, puisqu’elle vit qu’il avait d’abord hésité et lui lança une remarque à ce propos, la concernant.

HUNTER ▬ Si ça peut te rassurer, le mien n’est ni Matt, ni Greg, dit-il du tac au tac lorsqu’elle lui répondit.

Quelques minutes après, voire secondes en fait, la jeune femme lui prouva non seulement qu’elle se souvenait de son prénom, mais également de son nom de famille. Tiens, il mettrait sa main à couper que lui, n’en avait aucune idée de son nom à elle. En même temps, cela n’avait jamais été nécessaire pour ce qu’il avait prévu de faire avec ses conquêtes, loin de là. Moins il en savait, mieux il se portait. Ce n’était pas une relation de longue durée et stable qu’il recherchait, non pas encore. Il était trop jeune et voulait profiter. Puis, il avait l’impression que toutes les personnes auxquelles il tenait, disparaissaient comme des mouches, petit à petit… Non, il avait déjà trop souffert comme ça. Il avait perdu son homonyme, puis son frère jumeau. Imaginez s’il tombait amoureux et perdait l’amour de sa vie, comme on dit. S’en remettrait-il ? Bonne question. Mais après tout… On dit «  jamais deux sans trois »… Et c’était aussi pour cette raison qu’il ne préférait pas vraiment s’attacher aux autres. Par peur de les perdre. Enfin, il y avait des exceptions. Il avait des amis, des vrais. Mais niveau amour, rien ne durerait. Il ne le voulait pas. En tout cas, pour le moment. Se souvenant rapidement de l’épisode à Paris avec Tara, il répliqua alors.

HUNTER ▬ Hum… Tu es sûre de ça ? Je crois me souvenir qu’à Paris, tu ne résistais pas à mes lèvres. Ma mémoire serait-elle défaillante ? Dit-il en s’approchant d’elle, lentement, tout en ne la quittant pas des yeux. Regarde ces lèvres, et dis moi, droit dans les yeux, que tu n’as pas envie de les goûter. Là. Maintenant. Tout de suite.

Oui, bien sûr. Il la provoquait. Il cherchait à la tester. À voir si elle allait craquer. Car oui, il voulait l’ajouter à sa liste de trophées, et même si jusque là, ils n’étaient pas aller plus loin que de simples flirts, elle comptait déjà parmi sa liste de conquêtes. Car oui, il ne l’avait à priori pas laisser indifférente lors de son séjour à Paris. Et peut être était-ce toujours le cas aujourd’hui…

Le jeune homme ne saurait précisément vous dire pourquoi Tara l’intéressait autant. Il avait vu certaines filles ici, et passé des nuits avec d’autres, mais Tara avait le don de résistait à tout les avances qu’il lui avait fait, et qu’il lui faisait encore, ce qui au fond, le poussait encore plus à vouloir avoir cette fille, juste pour une nuit, ou deux… Bizarrement, il n’avait jamais voulu avoir de relation sérieuse, excepté lorsqu’il était encore gamin. Il y avait l’une de ses cousines éloignées, avec qui il passait souvent du temps, dont il était tombé amoureux, amoureux dans le sens d’un gamin d’une dizaine d’années. Il avait toujours voulu se marier avec elle, sous l’arbre qu’ils aimaient bien fréquenter. Il voulait, à l’époque, avoir des enfants avec elle, et devenir.. Astronaute. Comme la plupart des enfants de son âge. Bien qu’après, il changea vite d’avis et se décida à devenir libraire, et à collectionner les livres anciens et rares, comme son homonyme, à savoir son grand père. Bref ! Tout ceci pour vous dire que la seule fois ou il avait pensé à avoir une relation sérieuse avait été avec sa cousine, Dylan. Malgré tout, ses sentiments pour elles étaient vrais, et il lui arrivait encore d’avoir le cœur serré rien qu’en y repensant. Oui, il ne l’avait jamais vraiment oublié, mais pour le moment, il pensait que ses sentiments n’étaient en fait que le manque du bon vieux temps passé avec elle… Pour le moment ! Puis, il y avait Fely’ qui lui faisait tourner la tête, et avec elle, bizarrement, il avait envie, non pas de « construire quelque chose » mais il ne voulait pas avoir une relation d’une ou quelques nuits avec elle. Allez savoir pourquoi. Peut-être son visage angélique y était-il pour quelque chose. Bref ! Mais avec Tara, il y avait aussi cette envie de la conquérir, et presque ce pari, ce défi. Ce n’était plus seulement une fille qu’il avait envie d’ajouter à la liste, mais une fille difficile à charmer qu’il avait envie de séduire malgré tout. Bien sûr, elle l’aiderait sans doute à gagner le défi de «  celui qui a le plus de conquêtes au camp » contre Clyde et Blake, mais cela serrait tout de même différent. Une première pour lui !

Le jeune homme lui avait alors dit tout un tas de choses, mais Tara posa alors son index contre la bouche de celui-ci, lui faisait comprendre qu’il devait se taire. Puis, ce fut à elle de parler, pour lui dire, plus ou moins la même chose. Alors quoi ? S’il le disait il l’obtiendrait ? Mettrait-il sa fierté pour lui dire que oui, il avait envie de l’avoir ? Laissant un silence s’installer, quelques minutes, il réfléchit, tout en la regardant dans les yeux, jusqu’à ce qu’un petit sourire s’affiche sur son visage.

HUNTER ▬ Et je gagne quoi dans l’histoire moi ? Glissa-t-il à la jeune femme en s’approchant de son oreille.